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QIU Yang

QIU Yang lauréat de la Palme d’or du Court Métrage avec A GENTLE NIGHT raconte son Festival de Cannes 2017

En attendant la séléction des Courts Métrages en Compétition, QIU Yang nous livre son expérience du dernier Festival de Cannes.

Comment avez-vous réagi lorsque vous avez gagné votre prix au Festival de Cannes 2017 ?

A vrai dire, je ne savais pas vraiment comment réagir sur le moment. Je ne m’y attendais pas du tout ! Et je pense que personne ne s’y attendait. Quand mon prix a été annoncé, on était encore en train d’acclamer Teppo pour sa mention spéciale. J’étais complètement stupéfait, pendant un moment j’ai même oublié d’embrasser le membre de mon équipe qui m’accompagnait. Et je n’avais préparé aucun discours. Alors quand je suis arrivé sur scène, j’étais en pleine panique ! J’essayais de trouver quelque chose à dire, mais je ne pouvais pas. Alors je suis resté planté un moment, à ne rien dire. J’ai fini par me dire, « ça ne le fait pas si je reste silencieux », alors j’ai juste dit « c’est putain de génial ! ».

Qu’est-ce que votre prix vous a apporté ?

La brève illusion que vous savez ce que vous faites. Je pense que gagner le prix du meilleur court métrage à Cannes, sans doute l’un des meilleurs prix qui soit, pourrait vous faire croire à vous où à d’autres que vous savez comment faire un excellent court métrage. Mais cette illusion n’est que passagère, et vous réalisez que gagner ce prix de ne veut rien dire, si ce n’est une incroyable chance. Cela ne veut dont pas forcément dire que votre prochain film sera bon. Il faut toujours comprendre que vous ne savez rien dans ce monde mystérieux de la créativité, et que vous devez travailler aussi dur que possible pour monter quelque chose qui aurait une infime chance d’être bon. C’est donc beaucoup de pression et d’attente pour votre nouveau projet !

Quels sont vos meilleurs souvenirs de Cannes ?

De nombreuses occasions de regarder des films de partout dans le monde ! Un de mes préférés fut Tesnota de Kantemir Balagov. C’était un film si beau mais intense, parfois même claustrophobe, sur les relations familiales. La performance de l’actrice principale était formidable et il y avait cette image magnifiquement composée avec une histoire directe et percutante. Ce fut l’une des meilleures choses que j’ai vues au cinéma cette année, et pourtant le réalisateur n’a que 26 ans. C’est le genre de film qui m’enthousiasme quand à ce que le futur du cinéma réserve. Et je retiens bien sûr la nourriture et les boissons gratuites aux soirées…

Avez-vous de nouveaux projets ?

J’écris mon premier long métrage, qui est basé sur mon précédent court, « Under The Sun », qui a aussi été sélectionné par la Cinéfondation au Festival de Cannes 2015. Et j’espère faire un autre court métrage après avoir fini le script.

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